Karaté : histoire du Uechi-ryu

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kanei-uechi-1L’école de Karaté Uechi-ryu est aujourd’hui l’un des styles d’Okinawa les plus populaires à travers le monde, avec le Goju-ryu et le Wado-ryu. C’est aussi l’un des plus durs dont l’entrainement nécessite une métamorphose du corps. Mais avant de se pencher en détails sur cette école, il faut remonter son histoire pour mieux comprendre sa construction. Tout commence à Okinawa, avec un homme : Kanbun Uechi.

 

Okinawa (connu aussi le nom des îles Ryûkyû) est un archipel d’îles loin au sud du Japon. Ces îles avaient été envahies par le clan Shimazu de Satsuma en 1609 et les terribles bushi avaient alors écrasé la population locale sous tout un ensemble de règles, mettant fin aux anciennes traditions et découpage séculier du ce petit royaume. Okinawa possédait une culture originale, mélange des us et coutumes chinois et japonais et de vagues d’immigration chinoise, malaise, micronésienne et japonaise. Depuis 1372, le roi de ce royaume reconnaissait être le vassal de l’empire de Chine, mais aussi du Japon, ce qui lui permettait de faire un commerce fructueux.

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(Carte rare de la mer de Chine -1781, origine inconnue.
A gauche la côte chinoise, en haut fin du Japon, en bas île de Taïwan, entre les deux Okinawa)

Malgré l’occupation nippone des Shimazu, le roi Shô Nei (1564–1620) d’Okinawa put garder son titre de vassal de la Chine et continuer à payer un tribut à l’empire du milieu. On peut penser que cela était étonnant de la part des Japonais, mais le Japon n’avait pas de relations diplomatiques et commerciales avec la Chine depuis un interdit des Ming, et le Royaume de Ry?ky? fut l’intermédiaire naturel pour régler les relations entre les deux pays et poursuivre indirectement le commerce. Ce fut ainsi jusqu’en 1879, date à laquelle l’archipel fut officiellement annexé au Japon et devint le département d’Okinawa. Donc, pendant plusieurs siècles les échanges commerciaux, culturels et diplomatiques passèrent par Okinawa.

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(Roi Sho Nei d’Okinawa)

Au niveau martial il en fut de même. Les échanges entre les deux pays furent nombreux et fréquents. D’une part parce que les marchands chinois étaient nombreux à venir jusqu’aux Ryûkyû et ensuite parce que les natifs de ces îles allèrent souvent étudier la culture, la médecine, les lettres et les arts martiaux en Chine, notamment dans la région du Fujian qui se trouve juste en face. Les premières traces de pratiques martiales à Okinawa remontent très loin dans le temps et il est difficile de donner une date précise. Mais depuis toujours, les enseignements se faisaient au sein de certaines familles et en secret. Aussi, même si une personne avait la chance de naître dans une de ces familles, le voyage d’études en Chine restait un must pour y apprendre directement le To-de (ou To-te ; Okinawaien : To-de, qui signifie Main des Tang ou Main chinoise). C’est pourquoi le jeune Kanbun Uechi (1877-1948) ne dérogea pas à la règle.

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(Entraînement martial chinois classique à l’aide du Mook Jong)

kambun-uechi-1926-49Kanbun était le fils aîné d’une famille de samuraï qui avait choisi une vie rurale à Izumi, dans la région de Motobu, au nord d’Okinawa. Durant son adolescence, les danses folkloriques encore à la mode comportaient des mouvements de To-de et de Bo (bâton long). Cela lui a sans doute donné l’envie d’en apprendre plus. Il reçut un entraînement formel dans ces deux techniques par un homme appelé Touichi « Tanmei », ce qui signifie « vieil homme » et qui est une marque de respect pour les anciens. Son appétit s’aiguisa par la pratique, mais aussi par les nombreuses histoires sur les maîtres incroyables dont la Chine recèle depuis toujours. Il faut dire aussi que parmi les motivations que l’on peut énoncer, Okinawa connait une période historique encore violente. L’intégration forcée d’Okinawa en tant que département du Japon (1879) avait lancé plusieurs révoltes contre l’autorité. Les routes étaient peu sûres, et une technique puissante dans les mains pouvait être un atout pour un jeune homme de 19 ans. Aussi, deux mois avant ses 20 ans, pour éviter la

Voilier style Okinawa

circonscription de l’armée japonaise, le jeune Kanbun parti pour la Chine, en mars 1897, dans la province de Fukken (nom d’alors du Fujian), avec la ferme intention d’apprendre le fameux quanshu (art du poing chinois).
Après une dizaine de jours d’un voyage clandestin sur un minuscule voilier il arriva dans la ville de Fuzhou, où il rejoignit la communauté okinawaïenne qui vivait là. Dans l’enclave de Fuzhou dédié aux gens d’Okinawa, un lieu appelé Ryûkyûkan servait (et c’est toujours le cas de nos jours) de point de rencontre pour tous les natifs d’Okinawa à Fuzhou. Il commença par exercer de petits métiers et à pratiquer juste à côté du Ryûkyûkan, dans le Kojo dojo. On ne sait pas quel type de boxe était enseigné par la famille Kojo, mais on sait qu’il s’entraîna aussi durement que possible. Le responsable du dojo le traita alors de « petit fou » en raison de son acharnement, mais il ne goûta pas cette appellation et quitta le dojo.

 

 Ryukyukan de Fuzhou

(Le Ryukyukan à Fuzhou, de nos jours)

Rencontre avec Shu Shi Wa

Shushiwa-Zhou-zi-HeKanbun alla au temple Bouddhiste central de la ville de Fuzhou (Nansoya) et s’y installa provisoirement. C’est là qu’il rencontra Zhou Zhi He (1874-1926), alias Shu Shi Wa en japonais. Cet homme représentait la 36e génération à diriger le temple, c’est du moins la version officielle de l’histoire. D’autres sources disent que ce temple n’existait pas, mais c’est peu probable. En effet, Shu Shi Wa possédait des sobriquets donnés par les moines comme « Prêtre de la 36e chambre », « Largeur éternelle » en raison de sa taille, ou encore « Taoïste de Moon-Hoon » car il s’habillait toujours comme un taoïste malgré le fait que le temple soit bouddhiste. On peut donc raisonnablement penser qu’il était bien lié à la prêtrise.

shushiwa

(Cette photo serait celle de Shu Shi Wa à la fin de sa vie, mais sans aucune preuve formelle.
Le portrait au-dessus par contre est clairement le sien)

Shu Shi Wa est un homme énigmatique dont on ne sait que peu de choses sur lui. Tout d’abord qu’il est nait à Minhou (Fujian) dans une famille aisée. On sait qu’il était enseignant de boxe chinoise, qu’il avait une grande taille par rapport à ses congénères et une force phénoménale. Il pratiquait les styles de la Grue et du Tigre en parallèle avec un Qigong dur et fluide (Ying Gong et Nei Gong). Cet ensemble de styles était appelé Pangai-noon (litt. style souple et dur dans le dialecte du Fujian) par Shu Shi Wa, et cela devint son propre style. Il était surtout réputé pour sa technique de la « main de fer » qui impressionnait ses contemporains. Il faut dire que dans son parcours martial, son père l’avait envoyé chez Zhou Bei, le maître du style Shaolin du Sud et aussi maître de littérature classique. Plus tard, son père voulut ouvrir une école à Nanju, ce dernier fut aidé par He Xi Di, l’un des grands maîtres de Kung-fu du Shandong. He Xi Di proposa que son fils rentre dans l’école sous sa direction. C’est lui qui lui enseigna à Shu Shi Wa les techniques de la main de fer et des paumes d’acier, ainsi que la médecine traditionnelle. Adulte, il était réputé à la fois comme maître dans l’art du poing, médecin, poète et peintre. Ses peintures de tigres sont connues et se vendaient à prix d’or de son vivant. En 1926, il tomba malade et mourut rapidement d’un désordre abdominal à l’âge de 52 ans.

C’est auprès d’un tel maître que Kanbun étudia quotidiennement avec les autres élèves, pendant 10 ans d’affilé. Là encore, on ne sait pas top quel style de boxe il étudia, mais les trois premiers katas qu’il rapporta à Okinawa (Sanchin, Seisan, Sanseiryu) sont directement issue de cette étude. L’entraînement des premières années fut surtout une école de patience. Les deux premières années, il renforça son corps. Pendant trois ans, il apprit un seul kata connu aujourd’hui sous le nom de Sanchin (kata respiratoire). Comme il est souvent de coutume en Chine lorsque l’on étudie les arts martiaux, Kanbun étudia les arts de soin, notamment la pharmacopée chinoise et ses préparations. Il rapporta cette connaissance médicale qui est encore utilisée à Okinawa sous le nom de Uechi Kusuri (Médecine Uechi ou Uechi Guza en dialecte d’Okinawa).

 

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(Kanbun Uechi, professeur de Pangai-noon)

En 1904, à l’âge de 27 ans, Kanbun reçut de son maître le titre le plus haut d’apprentissage (Menkyo Kaiden en japonais) avec l’autorisation d’enseigner. Chose qu’il fit très vite, puisqu’il installa sa première école à Nansoue, au nord-ouest de Fuzhou. Il enseigna pendant trois années. Sa vie était sans encombre, enseignant le Pangai-noon et vendant ses préparations médicinales. Ceci dura jusqu’à ce que l’un de ses étudiants, en conflit avec une famille de fermier à propos de ressources en eau (l’année était à la sécheresse), tue le fermier en question d’un seul coup de tranchant de la main. On ne sait pas avec certitude si Kanbun lui-même n’était pas présent lors de la dispute, car un étudiant peut difficilement avoir une telle force en quelques années de pratique. Quoi qu’il en soit, cela marqua la fin de sa vie chinoise. Se sentant responsable de la mort du fermier, il ferma son école et repartit à Okinawa. Nous étions en 1910.

Aller et retours à Okinawa

De retour en février 1910, Kanbun rentra à Okinawa dans un pays qui avait changé. La révolution de l’Ere Meiji (1868-1912) battait son plein. De plus, l’incident en Chine l’avait profondément changé lui aussi et il n’enseigna à personne ce qu’il avait appris durant toutes ses années. Pourtant, les marchands chinois et okinawaïens (comme Go Kenki1) avaient déjà forgé sa réputation aussi il n’était pas tout à fait un inconnu quand il rentra dans son île. Malgré les demandes, Kanbun vécut 14 ans dans son village natal sans rien montrer de sa technique. Il ne sortit qu’une seule fois de sa réserve lors d’une grande démonstration d’arts martiaux. Les autres senseï de Karaté insistèrent pour le voir à l’œuvre. Sa démonstration et sa maîtrise du kata Seisan fut si intense que Itosu2 senseï en fut profondément impressionné.

 

Itosu-Anko-(Anko Itosu, père du Karaté moderne)

En 1924, la crise économique mondiale sévit également dans le pacifique, et pour beaucoup d’okinawaïens elle fut synonyme de véritable pauvreté. Kanbun n’eut d’autre choix que de s’exiler pour le Japon, afin de travailler et gagner de quoi faire vivre sa famille. Il s’installa dans la province de Wakayama et travailla dans le textile dans une usine qui tournait 24h/24h. En 1926 sous la pression de deux de ses amis (Ryuyu Tomoyose et Uehara Saburo), okinawaïens exilés comme lui dans un pays qui leur était étranger, il accepta enfin d’enseigner son style sous le nom de Pangai-noon karate jutsu (littérallement Technique de la main vide, souple et dure). Pour l’anecdote, il enseigna dans le secret de son dortoir. Il faut se rendre compte qu’il avait attendu 16 ans avant de montrer sa technique. Ce silence montre que les maîtres de Karaté n’enseignaient pas facilement et sans une bonne raison, et uniquement dans le cercle restreint de la famille et des amis proches. Cette même année, son maître Shu Shi Wa décède en Chine.

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(Assis à gauche, Ryuyu Tomoyose, au centre Kanbun Uechi)

Son fils aîné, Kanei (1911-1991), le rejoignit en 1927. Il avait 16 ans et cherchait lui aussi à travailler. Il commença l’apprentissage auprès de son père et très tôt reçut la charge de diffuser le style familial.

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(Kanei Uechi, à 18 ans)

En 1932, Kanbun ouvrit son premier dojo à Tehira (Wakayama), pour tous ceux qui désiraient étudier. Cette date est intéressante, car on parle toujours de Gishin Funakoshi (style Shotokan) comme étant le premier à introduire le Karatedo au Japon . Mais celui-ci ouvrit son premier dojo (le Meisei Juju dojo à Koishigawa, Tokyo) en 1934, soit deux ans plus tard. Voilà qui permet de remettre un fait historique à plat.

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(Entrée du dojo de Wakayama, dans les années 70.)

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(Kanbun et ses étudiants du dojo, en 1936.)

En 1937 Kanei obtint le menkyo kaiden, lui donnant le droit d’enseigner. Il partit diffuser le Uechi ryu à Nishinari (Osaka), tandis que Kanbun continuait d’enseigner à Wakayama. En 1940, il change son dojo de lieu pour Amagasaki (Hyogo), mais le succès tarde à venir malgré ses efforts. La raison est en partie à cause du nom chinois de l’art martial. Les noms chinois n’avaient pas vraiment la côte auprès du public japonais, surtout en pleine Seconde guerre mondiale.

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(Kanei Uechi à gauche toute, à l’âge de 30 ans, avec ses jeunes élèves)

Aussi son fils décida de changer le nom en Uechi-ryu Karate-jutsu (Technique du poing vide de l’école Uechi), en hommage à son père et le succès fut plus rapide. Kanei rentra en 1942 à Okinawa et enseigna le Uechi-ryu à Miyazato (Nago), où vivait son petit frère Kansei qui apprit également ce style familial. Cela faisait donc 32 ans que le Uechi-ryu était connu à Okinawa, mais personne ne l’avait encore vu, à tel point que le Uechi-ryu était surnommé le « karaté fantôme ». En 1946, Kanbun âgé de 69 ans décida lui aussi de rentrer à Okinawa, accompagné de ses principaux élèves5. Il confia son dojo de Wakayama à son ami Ryuyu Tomoyose. Fatigué, atteint d’une grave maladie, il mourut l’année suivante, le 25 novembre 1948. Il avait 71 ans.

Kanei et la reconnaissance du Uechi-ryu

Kanei-uechi-2Son fils Kanei poursuivit l’enseignement et surtout sa popularisation. En 1951, il déménage et ouvre son dojo à Futenma (Ginowan). En 1957 il changea le nom de l’école pour son appellation définitive de Uechi-ryu karatedo (La voie de la main vide de l’école Uechi), en conservant toutefois l’essence du Pangai-noon, à savoir une main dure dans les attaques, souple dans la défense. En revanche, il fit évoluer la pédagogie pour que les débutants puissent apprendre plus facilement, grâce à des techniques de base appelées Hojo Undo, à la technique de combat préparé (Yakusoku kumite) et à l’application pratique des katas (Bunkai). De plus, il prit l’initiative de créer un tournoi ouvert, d’abord à tous les dojos de Uechi-ryu en 1961, puis à tous les styles de combat pieds-poings dès 1968. Ce souci de la pédagogie et de la mise en pratique des techniques était si novateur que tous les maîtres de Shuri-te3 et de Naha-te4 lui étaient opposés. Mais peu à peu, devant le succès des compétitions, ils se rangèrent à son avis et se mirent à codifier et enseigner avec une logique pédagogique qui faisait défaut jusque-là dans le milieu du Karaté. Kanei alla chaque année à la compétition, montrant également qu’il ne fallait pas avoir peur de remettre en jeu ses compétences et capacités.

kanei-uechi-31967 est une date importante pour le Uechi-ryu. Kanei reçoit le titre de Hanshi 10e dan de la Zen Nihon Karatedo Rengokai. Il est invité au Nippon Budokan (Tokyo) par la Fédération japonaise de Karatedo sous la présidence de M. Sasagawa, pour une démonstration spéciale durant le premier tournoi national de Karatedo de toute l’histoire du Japon. La démonstration qu’il donna permit de montrer clairement les différences qui existent entre les écoles de Karaté restées dans la tradition d’Okinawa et celles qui ont été japonisées. 10 ans plus tard, en 1977, Kanei fut promu 10e dan par la Fédération de Karatedo d’Okinawa, reconnu enfin par ses pairs au plus haut grade existant.

Kanei a 70 ans lors de l’année 1981. Il n’a jamais oublié les racines de son école à savoir la Chine. Il décide alors d’aller en visite à Fuzhou sur les traces de son père et de Shu Shi Wa. Accompagné par quelques senseïs de Uechi-ryu6, il est accueilli par l’Association des Arts Martiaux de Fuzhou pour une série d’échanges culturels et amicaux. Il demande alors que l’on fasse des recherches historiques sur Shu Shi Wa. Cet épisode montre bien que malgré le temps, les habitants d’Okinawa continue de jouir d’un accès direct et ouvert à la Chine t à ses arts martiaux. En 1983, la ville de Ginowan lui remit un prix spécial pour sa contribution à la diffusion mondiale d’un style de Karaté sain. La même année, l’Association des Arts Martiaux de Fuzhou lui remet son rapport concernant Shu Shi Wa. Kanei mourut le 24 février 1991, laissant le dojo de Futenma au soin de son fils aîné, Kanmei7. Ce dojo est aujourd’hui le centre de référence pour tous les pratiquants de Uechi-ryu à travers le monde.

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(Kanmei Uechi, soke de la 3e génération)

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Notes :

1- Go Kenki : en chinois Wu Xiangui (1886-1940), marchand qui eut une profonde influence par son style de la Grue Blanche sur de nombreux senseï d’Okinawa (Kyoda Jûhatsu (tô’on-ryû) – Miyagi Chôjun (gôjû-ryû) – Matayoshi Shinpô (kingai-ryû) – Mabuni Kenwa (shitô-ryû).

2- Anko Itosu (1830-1915), de son vrai nom Yastsune Itosu, est le véritable père du Karaté moderne. Il eut tellement d’élèves que l’on peut remonter toutes les écoles modernes à Itosu, à l’exception du Goju-ryu et du Uechi-ryu. Gichin Funakoshi (Shotokan) fut un de ses étudiants, tout comme Chibana Shoshin (Shorin-ryu).

3- Shurite : ou « main de Shuri »représente tous les styles de Karaté de la ville et environs de Shuri, à Okinawa.

4-  Nahate : ou « main de Naha », même chose pour la ville et environs de Naha, à Okinawa. Il existe un troisième style appelé Tomarite.

5- Kanbun rentra à Okinawa avec Seiryo, Tsuru et Seiyu, les 3 frères Shinjo. Parmi les autres candidats au retour, Seiko Toyama, l’un des senseï les plus influents du Uechi-ryu.

6- Il est accompagné de Ryuko Tomoyose, Toshio Higa, Shigeru Takamiyagi et Minoru Miyagi.

7- Kanei eut 3 fils, qui reprirent tous le Uechi-ryu. L’aîné est Kanmei. Les fils eurent à leur tour des fils, dont 3 rien que pour Kanmei. Le Uechi-ryu est diffusé aujourd’hui par de nombreux représentants de la famille Uechi et la lignée est florissante, ce qui est assez rare dans un ryu pour être noté.

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Ivan Bel

Depuis 30 ans, Ivan Bel pratique les arts martiaux : Judo, Aïkido, Kenjutsu, Iaïdo, Karaté, Qwankido, Taijiquanet Qigong. Il a dirigé le magazine en ligne Aïkidoka.fr, puis fonde ce site. Aujourd'hui, il enseigne le Ryoho Shiatsu et la méditation qu'il exerce au quotidien, tout en continuant à pratiquer et écrire sur les arts martiaux du monde entier.

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